Un élagueur qualifié? NOUAILLE Antoine vous explique.

Comme dans tout métier technique qui se respecte, la qualité de travail ne se reconnait que par le savoir-faire, l’expérience et les connaissances de la personne qui pratique un métier donné. Ces trois éléments sont liés de manière assez logique, dans le sens où les connaissances permettent de se forger par le biais de pratiques, et le savoir-faire découle de l’expérience à force de répéter maintes fois les mêmes procédures. Pour légaliser l’exercice d’un métier technique, il faut posséder une certaine certification de la part des écoles spécialisées, des droits d’exercer administrés par l’Etat.

En quoi ces trois éléments interviennent-ils dans la qualité de travail? NOUAILLE Antoine vous partage son expertise:

• Les connaissances permettent de déterminer la famille d’arbres sujets à l’élagage, la période idéale pour pratiquer l’élagage, les outils correspondants au cas échéant, les calculs à faire en terme de dimensions, d’espace de travail.
• L’expérience donne à l’élagueur, à moyen terme, une aisance à effectuer toutes les tâches liées au métier, un gain de temps considérable dans l’exécution.
• Le savoir-faire montre la maîtrise de la connaissance, des outils en main, et la situation. Un élagueur, de par son métier, doit maîtriser son environnement de travail, l’arbre sujet à l’élagage et ses spécificités, ses dimensions, les outils appropriés à utiliser. Il n’y a pas meilleure formation dans ce domaine que la pratique pure et simple.

L’élagage, une pratique utile? NOUAILLE Antoine vous explique

On a tendance à trouver l’élagage anodin, du fait qu’il ne se pratique pas aussi souvent qu’on ne le perçoit, mais il peut sauver des vies. Les élagages ornementaux et fruitiers sont ceux qui se pratiquent les plus souvent de par leurs impacts sur la sécurité et l’environnement:

• La sécurité des personnes et de leurs biens matériels des chutes de branches est le but principal de l’élagage ornemental, surtout quand les conditions climatiques ou le manque d’eau et de lumière favorisent ces chutes, naturelles ou provoquées. Les infrastructures en place, les routes, les réseaux électriques, les biens publics doivent être également protégés.
• Il y a une vingtaine d’années, une quasi déforestation a été prise à un point de quasi non-retour dans le sens où l’en ressent encore aujourd’hui son impact: l’effet de serre. Les effets de cette pratique ont été tels que la manière de l’exécuter a été révisée, appelée “taille raisonnée”, afin de pouvoir contrôler le développement des arbres, l’espace qu’ils occupent, et son impact écologique. La taille raisonnée est effectuée que par les professionnels pour pouvoir sauvegarder la santé de l’arbre.
• Pour un usage particulier ou de dimension d’exploitation agricole, la qualité de la récolte est primordiale, et pour obtenir un rendement satisfaisant, il faut orienter le développement de l’arbre à optimiser l’utilisation des ressources qui lui sont attribuées. Dans ce sens, les ressources supplémentaires qui étaient attribuées aux branches coupées seront concentrées sur celles qui sont encore présentes, et dirigeront ses produits plus vers la qualité que la quantité.